Protocole pour les juments gestantes

Recommandations pour le suivi échographique de la gestation

Idéalement :

  • Jour 14 – Premier diagnostic de gestation, détection de jumeaux
  • Jour 28 – Confirmation de la gestation (battements cardiaques)
  • Jour 60 – Confirmation que la gestation se déroule normalement
  • D’autres échographies peuvent être recommandées si la gestation ne semble pas se dérouler normalement.

Durée moyenne de la gestation d’une jument : 335 à 345 jours

Alimentation de la jument gestante :

  • Un apport calorique augmenté n’est pas nécessaire avant le huitième mois de gestation.
  • La jument devrait recevoir une alimentation balancée comportant suffisamment de vitamines, minéraux et protéines.
  • Il est important d’éviter de supplémenter excessivement une jument en vitamines et minéraux (i.e. Supplémentation avec plusieurs produits différents).

Vaccination :

  • L’herpèsvirus équin (EHV-1) est une cause d’avortement fréquente en Amérique du Nord. Il est donc fortement recommandé de vacciner les juments gestantes contre ce virus. La jument devrait être vaccinée au 5ième, 7ième et 9ième mois de gestation.
  • La jument gestante devrait recevoir un rappel de vaccin complet 4 à 6 semaines avant le poulinage pour s’assurer que son colostrum contiendra tous les anticorps nécessaires au poulain. Il est recommandé de vacciner la jument contre les encéphalites équines de l’est et de l’ouest, le tétanos, le virus du Nil Occidental, l’influenza et la rhinopneumonie.

Vermifugation :

  •  Un programme de vermifugation devrait être établi pour la jument gestante selon votre régie.
  • La jument devrait être vermifugée dans le dernier mois de gestation selon les recommandations de votre vétérinaire.

Caslick :

  • Si la jument a subi une procédure de Caslick (suture vulvaire) après l’insémination, la vulve devrait être ouverte environ 1 mois avant la date prévue du poulinage.

 Indications de problèmes pendant la gestation :

  • Décharge vaginale
  • Signes de coliques
  • Retour en chaleurs au début de la gestation
  • Production de lait/développement mammaire prématuré
  • Avortement
  • Gestation prolongée (plus de 1 an)
  • Poulinage précoce (< 320 jours de gestation = prématuré)

Indications de problème pendant le poulinage :

  • Stade 2 (caractérisé par la perte des eaux et la jument qui pousse pour sortir le poulain ) prolongé ( > 20 minutes)
  • Membrane rouge à l’aspect de velours sortant de la vulve (red bag)
  • La jument pousse tandis qu’aucune partie du poulain n’est visible
  • Saignement excessif
  • Les membres arrière du poulain sortent en premier
  • Déchirure/traumatisme vaginal excessif
  • Le sac amniotique ne s’ouvre pas lorsque le poulain est complètement sorti
  • Le placenta n’a pas été complètement expulsé 3 heures après le poulinage

En résumé

Il est important de surveiller votre jument pendant le poulinage, mais il faut lui permettre de pouliner dans le calme et sans interférence humaine. Les chevaux sont des proies et ont tendance à se retenir de pouliner s’il y a trop d’activité humaine autour. Une jument est parfaitement capable de pouliner sans assistance et il n’est pas nécessaire de lui en donner à moins qu’il semble y avoir un problème.

Il est également important de garder le box de la jument extrêmement propre dans les derniers instants de la gestation. Il est dangereux pour la santé du poulain que son ombilic soit en contact avec un sol sale (crottins, urine). C’est pourquoi le box devrait être gardé le plus propre possible pendant les premières semaines de vie du poulain.

Appelez immédiatement la Clinique Vétérinaire des Appalaches si un problème survient pendant le poulinage de votre jument. Si le poulinage se passe normalement, appelez pour prendre rendez-vous pour un examen de la jument et du poulain. Un dosage des anticorps du poulain est toujours recommandé dans les 24h suivant le poulinage. N’oubliez pas de garder le placenta au frais pour que nous puissions aussi l’examiner.

Le cheval gériatrique

Avec l’augmentation de la qualité des soins donnés aux chevaux depuis quelques années, ces derniers vivent maintenant bien plus longtemps qu’avant. Il n’est pas rare de voir un cheval dans la fin de la vingtaine ou le début de la trentaine encore en bonne forme. Pour réussir à garder en santé un cheval de cet âge, il y a quelques points à surveiller.

 

La santé dentaire : Les chevaux ont une dentition bien différente de la nôtre. En effet, les dents des chevaux poussent continuellement jusqu’à épuisement de la racine dentaire. Lorsqu’une dent est épuisée, cela change complètement l’équilibre dans la bouche d’un cheval ce qui peut mener à une pousse excessive d’une dent, à une dent creuse, à la perte d’une dent, etc. C’est pourquoi il est très important de faire examiner la bouche de votre cheval gériatrique plus souvent (au moins une fois par année) car elle nécessite un entretien dentaire particulier. Si vous remarquez que votre cheval mange plus lentement, qu’il échappe des chiques de nourriture, qu’il a mauvaise haleine ou qu’il maigrit, un examen dentaire est indiqué. Un cheval gériatrique dont la bouche n’est pas bien entretenue est plus sujet à développer des problèmes de santé.

 

Coliques : Les chevaux de toutes races et de tous âges peuvent être atteints de coliques. Par contre, les chevaux gériatriques sont prédisposés à certains types de coliques particuliers. En effet, les vieux chevaux ont souvent une moins bonne dentition ce qui peut provoquer une difficulté à mâcher adéquatement leur nourriture. Une nourriture moins bien mâchée provoque plus facilement une impaction (constipation). Les chevaux âgés sont également prédisposés aux lipomes strangulés. En effet, un lipome est une tumeur bénigne composée de gras qui se forme parfois dans l’abdomen des chevaux. Plus le cheval est âgé, plus le lipome grossit. Si ce lipome s’enroule autour d’une anse intestinale ou d’un vaisseau sanguin, il peut provoquer une colique extrêmement douloureuse et urgente. Ce type de colique doit être traité chirurgicalement. Les chevaux âgés ont tendance à être moins démonstratifs lorsqu’ils ont mal. C’est pourquoi vous devriez aviser immédiatement votre vétérinaire si votre vieux cheval démontre des signes de coliques.

 

Bouchon oesophagien : Comme expliqué précédemment, les vieux chevaux peuvent avoir de la difficulté à mastiquer suffisamment leur nourriture. De la nourriture mal mastiquée peut provoquer plus aisément un bouchon oesophagien. Bien que cette condition ne soit pas une urgence, un bouchon oesophagien non-traité peut mener à certaines complications (pneumonie, dysfonctionnement chronique de l’oesophage). Si votre vieux cheval présente les signes d’un bouchon oesophagien, avisez votre vétérinaire.

 

Souffle : Cette maladie touche une très grande population de chevaux en Amérique du Nord. Le souffle s’apparente à l’asthme chez l’humain et est principalement d’origine allergique. Cette maladie, si elle est mal contrôlée, a tendance à s’aggraver avec le temps et c’est pourquoi les vieux chevaux en sont plus souvent atteints. Un cheval atteint du souffle devrait idéalement être gardé à l’extérieur en tout temps et ne devrait pas manger de foin sec. Des substituts de foin ou du foin trempé (pour les cas moins graves) peuvent être donnés à votre cheval. Certains chevaux doivent recevoir de la médication régulièrement pour être confortables. Votre vétérinaire est la personne la mieux placée pour vous aider à gérer la santé respiratoire de votre vieux cheval.

 

Maladie de Cushing : Cette maladie, causée par une dysfonctionde la glande hypophyse, est très fréquente chez les chevaux âgés de plus de 15 ans. Une portion de la glande hypophyse peut augmenter anormalement de volume avec le temps et comprimer d’autres portions de la glande, ce qui cause les signes cliniques de la maladie. Les signes de la maladie de Cushing incluent de l’hirsutisme (longs poils frisés et mue anormale), une soif augmentée, des mictions augmentées, de la fourbure, une perte d’énergie, une perte de la masse musculaire et une susceptibilité accrue aux infections. Le signe le plus caractéristique de cette maladie est l’hirsutisme et un cheval présentant ce signe a de très fortes chances d’être atteint. Des tests diagnostiques existent pour cette maladie, mais aucun n’est fiable à 100%. La maladie de Cushing ne se guérit pas, mais elle se contrôle avec de la médication.

 

Système immunitaire : Les chevaux âgés ont fréquemment un système immunitaire moins efficace que les chevaux plus jeunes ce qui les rend plus susceptibles aux maladies et retarde la guérison des maladies et autres blessures. Ils ont souvent plus de difficulté à se défendre contre les stress environnementaux (températures extrêmes, vent, humidité, insectes). Les vieux chevaux sont également plus sensibles au parasitisme. C’est pourquoi un cheval âgé devrait suivre un programme de vaccination et de vermifugation complet approuvé par votre vétérinaire.

 

Santé myo-arthro-squelettique : Les chevaux âgés souffrent fréquemment d’arthrose au niveau d’une ou de plusieurs articulations et présentent souvent de l’atrophie musculaire. Malgré l’arthrose et la fonte musculaire, ces chevaux doivent avoir une activité physique appropriée à leur niveau de confort et d’énergie. De nombreux additifs alimentaires (glucosamine et acides aminés entre autres) peuvent être donnés aux chevaux pour améliorer leur confort myo-arthro-squelettique.

 

État de chair : Le maintien d’une bonne cote de chair est un des grands défis des soins au cheval gériatrique. En effet, plusieurs problèmes affectant les chevaux âgés peuvent les faire maigrir comme les problèmes dentaires, de la maldigestion/malabsorption des nutriments et minéraux, la maladie de Cushing, etc. L’alimentation d’un cheval âgé doit être adaptée à ses problèmes de santé pour lui permettre de garder un poids optimal. En général, un cheval gériatrique devrait manger une nourriture riche en protéines, en fibres et en vitamines et minéraux essentiels (principalement phosphore et calcium). La nourriture devrait être appétissante, facile à digérer, exempte de poussière et contenir une source d’énergie facile à assimiler. Un cheval ayant de la difficulté à mastiquer peut être nourri avec des aliments liquides. Si le cheval est gardé avec d’autres chevaux plus jeunes, il faut s’assurer qu’il n’ait pas à compétitionner pour avoir sa ration. S’il a des besoins nutritionnels spéciaux, il devrait idéalement être nourri séparément des autres chevaux. Votre vétérinaire peut vous aider à planifier la régie, l’alimentation et l’ajout de nutraceutiques à la ration de votre cheval gériatrique.

 

La vieillesse n’est pas une maladie. Si votre cheval âgé présente des signes de maladie (diarrhée, perte de poids, changement de comportement, difficulté à manger, boiterie, etc), il bénéficierait fortement d’un examen vétérinaire.  Pour assurer une qualité de vie optimale à votre vieux compagnon, un examen par année est fortement recommandé. À partir de l’âge de 20 ans, il est également recommandé d’effectuer un bilan sanguin complet annuel ou aux 2 ans puisque la plupart des maladies sont beaucoup plus faciles à traiter si elles sont détectées tôt.

Le contrôle parasitaire chez les chevaux

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le but des traitements anti-parasitaires chez les chevaux n’est pas d’éliminer complètement les parasites dans la population équine. En effet, il est impossible d’éradiquer les parasites de la nature et il ne serait pas conseillé de le faire. Il est recommandé de maintenir une certaine population de parasites peu pathogènes chez les chevaux pour que ceux-ci puissent bâtir leur système immunitaire en conséquence. Les objectifs de ces traitements sont plutôt de diminuer le risque de maladies causées par les parasites et de contrôler l’excrétion parasitaire tout en maintenant l’efficacité des vermifuges.

Les médicaments anti-parasitaires sont les mêmes depuis de très nombreuses années. Leur usage répété chez les chevaux a permis à certains parasites de développer de la résistance. C’est pourquoi les programmes de vermifugation modernes prônent un traitement seulement chez les chevaux qui en ont besoin. Chez les chevaux adultes d’âge moyen, des analyses de selles régulières permettent au vétérinaire de voir si un traitement s’avère nécessaire et si oui, lequel. Il n’existe pas de programme anti-parasitaire universellement efficace. En effet, comme chaque écurie a une régie différente, le programme de vermifugation doit être adapté à chacun. L’âge des chevaux à traiter est également un facteur important à prendre en considération dans l’élaboration d’un programme de vermifugation. Les jeunes et les vieux chevaux sont plus à risque de développer des maladies causées par les parasites et excrètent bien souvent plus d’oeufs que les adultes d’âge moyen. C’est pourquoi ils doivent être suivis de proche par un vétérinaire afin de les maintenir en bonne santé et pour limiter la contamination de l’environnement.

Les parasites internes équins au Québec

Petits et grands strongles : Le petit strongle est le parasite le plus commun chez les chevaux au Québec. Ce parasite infeste le colon du cheval. En grande quantité, les petits strongles peuvent provoquer de la diarrhée et des coliques. Quant aux grands strongles, ils sont heureusement rares au Québec. Lorsqu’elles migrent, les larves de ce parasite peuvent se loger dans les artères et causer des thrombo-embolismes très graves. Il n’est pas possible d’éliminer complètement les strongles chez une population de chevaux. Le but des traitements anti-parasitaires est plutôt de contrôler la charge parasitaire pour éviter les signes de maladie.

Parascaris equorum : Ce parasite est principalement retrouvé chez les poulains et les jeunes chevaux de moins de 3 ans. Il peut causer un retard de croissance et un mauvais état général. Lors d’infestation sévère, il peut provoquer une impaction du petit intestin qui s’avère parfois mortelle. Les larves migratoires peuvent également causer des signes d’inflammation des voies respiratoires (toux et écoulement nasal). Tous les poulains devraient être traités pour ce parasite puisqu’il est dangereux, fréquent et très résistant dans l’environnement.

Anoplocephala perfoliata : Ce parasite fait partie de la famille des cestodes (vers plats). Il se loge à la jonction de l’iléon (section du petit intestin) et du caecum. Cela cause une irritation qui peut provoquer des coliques parfois graves. Anoplocephala est difficile à détecter avec les méthodes standard d’analyse de selles et c’est pourquoi tous les chevaux devraient être traités au moins une fois par année, à l’automne, pour les vers plats.

Oxyuris equi :  Les oxyures infestent le colon et le rectum des chevaux. Les femelles pondent leurs œufs dans une substance irritante au niveau de la région péri-anale ce qui peut causer des démangeaisons. Certains chevaux infestés peuvent se gratter la queue et la région péri-anale au point de se créer des plaies. Les oxyures sont relativement résistants dans l’environnement mais sont heureusement peu pathogènes. La grande majorité des vermifuges couramment utilisés chez les chevaux est efficace contre les oxyures. Un nettoyage de la région péri-anale peut également aider à soulager le cheval. Le matériel utilisé à cet effet doit être désinfecté avant son utilisation chez un autre cheval pour éviter la transmission.

Gastérophiles : Les gastérophiles sont des mouches qui pondent leurs œufs sur les membres des chevaux. Les chevaux ingèrent les œufs et ceux-ci éclosent dans l’estomac et s’y fixent. Les gastérophiles causent rarement des signes cliniques mais il est malgré tout conseillé de traiter les chevaux à l’automne pour diminuer les infestations la saison suivante.

Dentisterie équine par Catherine Paré, DMV

Pourquoi se soucier des dents de votre cheval ? Après tout, dans la nature, personne ne lui râpe les dents !Disons tout d’abord qu’il reste très peu, dans le monde, de troupeaux de chevaux qui sont toujours à l’état sauvage et qu’il n’est peut-être pas si pertinent de faire cette comparaison. Le cheval est une espèce qui est domestiquée depuis des milliers d’années.

Faisons quand même la comparaison avec les ancêtres sauvages du cheval. Dans la nature, les aliments que le cheval mangeait peuvent avoir permis aux dents de s’user plus également, car ces aliments n’étaient pas pré-coupés.Les incisives du cheval étaient beaucoup plus sollicitées qu’elles ne le sont maintenant car elles servaient constamment à couper des herbages, qui étaient de surcroît probablement plus grossiers.Les chevaux modernes, contrairement à leurs ancêtres, broutent souvent sur des pâturages cultivés, avec de l’herbe bien douce et bien grasse, ou reçoivent du foin déjà coupé, du grain ou d’autres aliments concentrés. On peut donc supposer que l’usure normale peut être réduite chez le cheval moderne.De plus, on peut supposer que les chevaux qui démontraient un problème dentaire ‘’dans la nature’’ devaient conséquemment avoir une espérance de vie diminuée. Nos chevaux modernes domestiqués vivent maintenant parfois jusqu’à 25-30 ans, une espérance de vie qui est rarement retrouvée dans les quelques troupeaux sauvages observables, et avec laquelle s’associent plus de problèmes dentaires qui se développent avec le temps.

Il faut aussi considérer le fait que la reproduction des chevaux est largement contrôlée par les humains, et que la sélection des couples reproducteurs se fait rarement en fonction de belles qualités dentaires. Il est donc possible que certains défauts ou tares apparaissent dans le processus.

Aussi, du fait de l’utilisation de mors et autres équipements, nous demandons beaucoup plus de la bouche du cheval que ce pour quoi la nature l’a conçu, et ce, parfois à un très jeune âge.

Les dents du cheval sont à croissance continue et sont conçues pour s’user les unes contre les autres lorsque les dents du haut sont en contact avec celles du bas. La mâchoire supérieure étant plus large que la mâchoire inférieure, des pointes dentaires peuvent apparaître au niveau des molaires et des prémolaires. Ces pointes peuvent interférer avec le mouvement de la mâchoire, réduire l’efficacité de la mastication, causer de petites blessures aux joues ou à la langue et ainsi rendre le fait de manger douloureux. La réponse au mors peut aussi être affectée ou douloureuse.

Pour toutes ces raisons, un entretien régulier des dents du cheval est nécessaire à son bon état de santé et bien-être général. Votre cheval sera plus confortable, il utilisera sa nourriture plus efficacement et pourrait même vivre plus longtemps.

 

1-LA BOUCHE DU CHEVAL

Comme les humains, les chevaux possèdent des dents de lait temporaires et des dents permanentes. La dentition du poulain consiste en 12 incisives et 12 prémolaires de lait. Les premières incisives de lait peuvent être présentes à la naissance. La dernière dent de lait pousse vers l’âge de 8 mois.

La dentition complète du cheval adulte consiste en 12 incisives, 4 canines (chez les mâles, plus rarement chez les femelles), 2 dents de loup supérieures (qui sont les vestiges des premières prémolaires et ne sont pas toujours présentes), 12 prémolaires et 12 molaires. Très rarement, des dents de loup inférieures peuvent être présentes.

La majorité des dents permanentes vont faire éruption entre l’âge de 2 ½ et 5 ans. Les canines apparaissent vers l’âge de 5 ans.

La détermination de l’âge par les dents peut être influencée par le type d’alimentation, certaines anomalies dentaires et certains vices (comme le rot, qui peut causer une usure anormale des incisives suite à l’appui répété des incisives sur une surface dure). La marge d’erreur sur une évaluation de l’âge par la dentition peut être assez grande.

 

2-RECONNAÎTRE LES PROBLÈMES DENTAIRES

Les symptômes associés à un problème dentaire peuvent être très variés. Les symptômes suivants peuvent être le signe d’un problème dentaire :

Perte de poids malgré appétit normal

Difficulté à prendre du poids

Échappe du grain en mangeant

Anomalies de mastication évidentes à l’observation

Douleurs à certains endroits de la face/tête

Accumulation de ‘’chiques’’ de foin ou herbe entre les dents et les joues

Mouille son foin avant de le manger

Salive beaucoup

Mauvaise haleine

Excès de particules de grains dans les crottins

Longs brins de foin dans les crottins

Écoulement nasal

Fistule avec écoulement présente sur la mâchoire ou la face

Enflure sur la mâchoire ou la face

Résistance au mors ou à un mouvement en particulier (ex. encensement, reculer, tourner)

 

Notons que certains de ces signes peuvent aussi être reliés à un problème non dentaire.

 

3-PROBLÈMES DENTAIRES LES PLUS COMMUNS

Pointes dentaires en contact avec les joues ou la langue et pouvant causer des érosions ou des lacérations

Présence de ‘’cap’’, i.e. dent de lait retenue

Inconfort causé par le mors faisant contact avec les dents de loup

Longs crochets dentaires sur certaines prémolaires ou molaires

Canines trop longues ou piquantes

Dent manquante ou brisée

Surface masticatoire inégale

Dents excessivement usées ou au contraire anormalement longues

Infection dentaire ou de la gencive

Mauvais alignement dentaire (ex. bec de perroquet ou suite à blessure)

 

4-ENTRETIEN PRÉVENTIF

Un examen buccal devrait faire partie de l’examen annuel de routine du cheval. À cette occasion, l’entretien préventif des dents – communément appelé ‘’râpage’’ – peut être effectué au besoin. Cet entretien préventif permet d’enlever les pointes dentaires qui se retrouvent le plus souvent du côté des joues pour les prémolaires et molaires supérieures et du côté de la langue pour les prémolaires et molaires inférieures. D’autres corrections nécessaires sont aussi effectuées à ce moment selon les besoins de chaque cheval.

L’entretien de routine est particulièrement important pour les chevaux qui présentent des problèmes particuliers, tel que dents manquantes, usure inégale, crochets. Les petits crochets ou problèmes d’occlusion mineurs peuvent être corrigés avec des instruments manuels. Les problèmes plus sérieux de crochets ou autres malocclusions peuvent nécessiter une correction par des instruments électriques. Il est parfois nécessaire avec les cas sévères de procéder à la correction par étape sur une longue période de temps (ex. 12 à 18 mois).

La fréquence d’entretien dentaire recommandée peut donc varier selon la dentition et les problèmes spécifiques de chaque cheval.

 

5-DENTS DE LOUP

Les dents de loup sont de petites dents localisées devant les premières prémolaires supérieures. La taille des dents de loup peut varier d’un cheval à l’autre. Un cheval peut en avoir une, deux, ou jusqu’à quatre, mais les dents de loup sur la mâchoire inférieure sont rares.Bien que toutes les dents de loup ne semblent pas poser problème, elles sont souvent enlevées de routine de manière à éviter l’interférence avec le mors.

 

6-SOINS EN FONCTION DE L’ÂGE

Poulains 0-1 an

La bouche des poulains devrait être examinée suite à la naissance pour détecter toute anomalie congénitale (présente à la naissance). Des examens périodiques de la bouche peuvent être faits à quelques reprises durant la première année de vie.

 

Poulains 1 an

Les poulains de 1 an et plus peuvent avoir des pointes dentaires assez importantes pour endommager les joues et la langue. Un léger râpage peut les rendre plus confortables.

 

Poulains 2-3 ans

Les chevaux dont on commence l’entraînement à cet âge devraient bénéficier d’un examen buccal complet. Les dents devraient être râpées pour éliminer les pointes dentaires et les ‘’caps’’ retenus devraient être enlevés.Ceci est préférablement fait avant de commencer l’entraînement pour prévenir les problèmes d’entraînement reliés aux pointes dentaires.

 

Chevaux 2-5 ans (‘’adolescence’’)

Les chevaux de cet âge peuvent demander des examens plus fréquents étant donné le grand nombre de changements se produisant dans cette période suite à l’éruption des dents permanentes. En effet c’est durant cette période que les 24 dents de lait seront perdues et remplacées par 36 à 40 dents permanentes. De plus, les dents de lait sont plus molles et peuvent développer des pointes dentaires plus rapidement que les dents permanentes.

 

Chevaux 5-19 ans

Un examen annuel est recommandé, cette fréquence pouvant être ajustée selon chaque cas.

Il est important de garder la surface de contact dentaire bien droite pour éviter les problèmes lorsque le cheval sera plus vieux, car un problème négligé durant cette période peut prendre des proportions importantes plus tard (par exemple après âge de 20 ans) et devenir très difficile, voire impossible, à contrôler ou à ramener à la normale.

 

Chevaux de 20 ans et plus

Chez ces patients ‘’gériatriques’’, une évaluation dentaire annuelle est recommandée, ou plus souvent si des problèmes spécifiques sont présents.

 

 

7-CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

Sédation/Tranquilisation

La sédation du cheval lors du râpage des dents apporte plusieurs avantages. Pour le cheval, cela permet de diminuer le stress relié à la procédure et de limiter les risques de blessures ou coupures par les instruments suite à un mouvement brusque ou des mouvements répétés du cheval. La sédation permet aussi dans la majorité des cas de réduire significativement la durée de la procédure. Pour les personnes impliquées dans la procédure (vétérinaire et la personne qui tient le cheval) cela permet de réduire les risques reliés aux blessures, par exemple, cheval qui donne un coup de tête lorsque le spéculum dentaire (le plus souvent contenant des parties métalliques) est en place.

 

Pratique illégale de la dentisterie équine

Au Québec, seuls les vétérinaires sont habilités à pratiquer des soins de santé aux animaux. Le fait de s’adresser à un vétérinaire apporte des garanties, car les actes vétérinaires sont soumis à un contrôle par l’ordre des médecins vétérinaires du Québec, responsable de la protection du public. De plus, en cas d’incident pour le cheval ou les personnes impliquées dans la procédure, se pose le problème de la responsabilité professionnelle (assurance) d’un non vétérinaire exerçant illégalement.La réglementation tant qu’à la pratique de la dentisterie équine varie d’un pays à l’autre selon les différentes législations. Au Québec, la pratique de la dentisterie équine par un non vétérinaire est illégale.Les contrevenants s’exposent à des peines prévues à l’article 188 du Code des professions.

De manière générale, la formation et la compétence des « dentistes équins » sont extrêmement aléatoires et ils peuvent n’avoir aucune ou très peu de formation scientifique et médicale. Le vétérinaire apporte un plus par ses compétences médicales et chirurgicales non seulement en cas de problème mais aussi pour une évaluation complète du cheval. De plus, seul le vétérinaire a le droit de prescrire et d’utiliser les médicaments permettant la sédation sécuritaire du cheval.

 

Problèmes dentaires plus sérieux

Des conditions plus sérieuses peuvent se produire, telles qu’infections d’une dent ou de la gencive, très longs crochets dentaires, perte ou fracture d’une dent. Ces conditions peuvent demander une expertise supplémentaire et votre vétérinaire pourra alors suggérer un traitement approprié ou référer le cas à un spécialiste.

La vaccination chez les chevaux

Tétanos : Le tétanos est une maladie causée par une toxine produite par la bactérie Clostridium tetani. Les spores de cette bactérie, qui se retrouvent dans le sol, infectent une plaie et provoquent des signes tels que de la raideur musculaire, une incapacité à marcher, une hyperréactivité aux stimuli et une posture caractéristique (membres écartés). Le tétanos peut se développer même si la plaie est très petite. Celle-ci peut même parfois passer inaperçue. Les chevaux sont extrêmement sensibles au tétanos et ce vaccin est considéré comme le plus important. Tous les chevaux devraient être vaccinés contre le tétanos au moins une fois par année et un rappel devrait être donné en cas de plaie.

 

 L’Encéphalomyélite équine de l’est (EEE) et de l’ouest (EEO) : Ces deux maladies virales sont transmises par les moustiques ayant piqué un oiseau infecté. L’EEE et l’EEO provoquent une inflammation sévère du cerveau et de la moelle épinière qui causent des signes tels qu’un changement de comportement, un manque de coordination, de la fièvre, de l’anorexie et de la démence. Le traitement en est un de support et le taux de mortalité est très élevé (50% pour l’EEO à 90% pour l’EEE). Les chevaux qui s’en sortent gardent pour la plupart des séquelles neurologiques permanentes nuisant sévèrement à leurs performances sportives. Le vaccin contre les encéphalomyélites devrait idéalement être donné une fois par année au printemps avant la sortie des moustiques.

 Virus du Nil occidental (VNO) : Tout comme l’EEE et l’EEO, le VNO est transmis par des moustiques ayant piqué un oiseau infecté. Cette maladie peut également causer une inflammation du cerveau et de la moelle épinière. Les signes cliniques de ce virus incluent de la fièvre, de l’anorexie, un manque de coordination et de la faiblesse. Le taux de mortalité chez les chevaux présentant des signes cliniques est de 33% et environ 40% des chevaux qui s’en sortent présentent des séquelles neurologiques plusieurs mois suivant leur rétablissement. Le vaccin contre le VNO devrait idéalement être donné une fois par année au printemps avant la sortie des moustiques.

La rage : Cette maladie virale est transmise par morsure d’un animal infecté (mouffette, ratons-laveur, renard ou chauve-souris). Les signes cliniques de la rage incluent la dépression, de la faiblesse, des tremblements musculaires, des signes de coliques, de la paralysie et même une boiterie. Un cheval atteint peut transmettre la rage aux humains qui le manipulent. La rage est invariablement mortelle chez les animaux et les humains présentant des signes cliniques. Les chevaux devraient être vaccinés une fois par année contre cette maladie.

 Influenza équin : L’influenza, ou grippe équine, ressemble beaucoup à la grippe telle que nous la connaissons. Les chevaux s’infectent en entrant en contact avec un cheval infecté ou en respirant le virus en suspension dans l’air. Un cheval infecté peut présenter de la fièvre, de l’anorexie, de la dépression, de la raideur musculaire, de la toux et un jetage nasal. L’influenza équine est extrêmement contagieuse. Les chevaux infectés peuvent prendre plusieurs semaines à se rétablir complètement et un cheval infecté ne peut en aucun cas participer à une compétition. Tous les chevaux faisant de la compétition ou logeant dans une écurie ouverte devraient être vaccinés contre l’influenza au printemps. Les chevaux pouvant être exposés à cette maladie l’hiver devraient également être vaccinés à l’automne puisque l’immunité vaccinale ne dure que 6 mois.

 Herpès virus équin type 1 et 4 : L’herpès virus du cheval peut causer plusieurs types de maladies. La maladie la plus fréquemment causée par ce virus est la rhinopneumonie équine, dont les signes cliniques rappellent beaucoup l’influenza. L’herpès virus peut également causer une inflammation du cerveau et de la moelle épinière très grave causant des signes cliniques rappelant l’EEE, l’EEO ou le VNO. Ce virus peut aussi provoquer des avortements, des mortalités néonatales et des poulains faibles. Cette maladie, comme l’influenza, est transmise par contact direct ou par inhalation du virus en suspension dans l’air. Le placenta et les avortons peuvent également être contaminés et ne devraient pas être mis en contact avec les autres chevaux, surtout les juments gestantes. Tous les chevaux faisant de la compétition ou logeant dans une écurie ouverte devraient être vaccinés contre l’herpès virus au printemps. Les chevaux pouvant être exposés à cette maladie l’hiver devraient également être vaccinés à l’automne puisque l’immunité vaccinale ne dure que 6 mois. Les juments gestantes devraient être vaccinées au 5ème, 7ème et 9ème mois de gestation.

 Botulisme : Le botulisme est une maladie causée par une toxine produite par la bactérie Clostridium botulinum. Les chevaux s’infectent principalement en ingérant du fourrage contaminé. Les balles de foin rondes ou emballées et l’ensilage sont particulièrement à risque d’être contaminés par la toxine botulinique. Les signes cliniques de la maladie incluent de la faiblesse musculaire, de la difficulté à rester debout, une paralysie de la langue et de la queue et des tremblements. Le traitement en est un de support et le rétablissement d’un cheval atteint peut prendre jusqu’à plusieurs mois. Le taux de mortalité est très élevé. Tous les chevaux nourris à l’ensilage ou avec des balles rondes devraient être vaccinés annuellement contre le botulisme.

D’autres vaccins sont disponibles. Ces vaccins ne sont pas recommandés d’emblée, votre vétérinaire se fera un plaisir d’en discuter avec vous.

La gourme équine

En collaboration avec Catherine Paré, DMV

La gourme est une maladie décrite chez les chevaux depuis le 13ème siècle.

1-CAUSE

La gourme est une maladie très contagieuse causée par une bactérie appelée Streptococcus equi sous-espèce equi. Elle touche principalement et plus sévèrement les jeunes chevaux (moins de 5 ans), mais les chevaux de tous âges peuvent être affectés. Les vieux chevaux (plus de 20 ans) peuvent aussi être plus sévèrement atteints. Le pourcentage de chevaux malades dans une même écurie peut être très élevé (près de 100%) mais la mortalité est faible. Le taux de complication est autour de 20%.

 

2-SYMPTÔMES

Gourme ‘’classique’’

Le cheval commencera à présenter des symptômes (par exemple, de la fièvre) de 2 à 6 jours après le contact avec la bactérie de la gourme; c’est ce qu’on appelle la période d’incubation.

Les symptômes sont :

FIÈVRE : Il est essentiel de prendre une mesure de la température à l’aide d’un thermomètre. Certains chevaux peuvent faire de la fièvre sans le démontrer ou encore d’autres peuvent démontrer des symptômes suggestifs de fièvre mais leur température sera normale. Il est donc essentiel de confirmer par une mesure objective.

ANOREXIE : Le cheval peut arrêter de manger.

ÉCOULEMENT NASAL : Il sera d’abord clair, puis purulent (opaque). Des écoulements purulents au niveau des yeux peuvent aussi survenir.

GROSSISSEMENT DES NŒUDS LYMPHATIQUES : Deux paires de nœuds lymphatiques (communément appelés ganglions) sont principalement atteints :

  • nœuds lymphatiques sous-mandibulaires : situés au niveau de l’auge, c’est-à-dire entre les mandibules (mâchoire inférieure).
  • nœuds lymphatiques rétropharyngés : qui apparaissent dans la région de l’attache de la tête au niveau du cou. Le grossissement de ces derniers peut, dans certains cas, être assez sévère pour nuire à la respiration, d’où le nom de ‘’strangles’’ donné à la gourme en anglais.

Au départ, les nœuds lymphatiques sont durs, puis ramollissent et percent (ou abcèdent) au bout de 7 à 10 jours. Les nœuds lymphatiques rétropharyngés peuvent percer vers l’extérieur ou vers l’intérieur (dans des structures creuses appelées poches gutturales).

La durée totale moyenne de la maladie est d’environ 3 semaines. Suite à la rupture des abcès la majorité des chevaux récupère normalement.

 

Gourme chronique ou compliquée

L’abcédation des nœuds lymphatiques sous-mandibulaires n’est en général pas liée à des complications.
Par contre, l’abcédation des nœuds lymphatiques rétropharyngés est associée à quelques complications potentielles qui sont :

  • Pus accumulé de manière chronique dans les poches gutturales. Le cheval est donc porteur chronique, parfois sans symptôme, ce qui contribue au maintien de la maladie.
  • Pneumonie

 

Gourme métastatique ou bâtarde

La bactérie de la gourme peut envahir d’autres organes ou sites, par exemple, tête (base de l’oreille, autour des yeux), thorax, cerveau, abdomen (rate, foie, reins). Les symptômes dépendent de la localisation des abcès.

 

Complications possibles

  • Purpura hémorragique. Cette complication atteint de 1 à 5 % des chevaux infectés par la bactérie de la gourme. Le purpura hémorragique se manifeste par une enflure importante au niveau de la tête, du ventre et des quatre membres, et ce, environ 2 à 3 semaines après la forme ‘’classique’’ de la gourme. Cette complication peut aussi survenir suite à une vaccination contre la gourme chez des chevaux ayant déjà été infectés naturellement.
  • Anémie
  • Problèmes musculaires
  • Sinusite

 

3-IMMUNITÉ

Si le cheval n’a pas reçu d’antibiotiques, il développera, suite à la maladie, une immunité pouvant durer jusqu’à 5 ans.

Environ 10% des chevaux ayant été malades vont devenir des porteurs chroniques suite à la guérison.

 

4-DIAGNOSTIC

Présentation clinique, écouvillon nasal, prélèvement de pus et culture, prise de sang.

 

5-TRAITEMENT

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent diminuer les symptômes et faciliter la récupération.

 

On peut appliquer des compresses chaudes sur les abcès qui sont près du point de rupture pour faciliter l’abcédation. Un drainage chirurgical des abcès est parfois nécessaire. On peut ensuite procéder à une irrigation des plaies avec une solution saline iodée.

 

L’utilisation d’un traitement antibiotique est encore controversée. Il a été rapporté que l’usage d’antibiotiques pourrait favoriser certaines complications, comme la forme métastatique de la gourme. Lorsque les abcès sont bien apparents et développés, l’usage des antibiotiques est contre-indiqué car ils vont retarder la maturation des abcès et les symptômes pourraient réapparaître suite à l’arrêt du traitement. Les chevaux traités aux antibiotiques dans les débuts de la maladie (c’est-à-dire avant l’apparition des abcès) ne développeront pas d’abcès. Toutefois, l’utilisation des antibiotiques pourrait aussi nuire à l’établissement d’une bonne immunité contre la bactérie et ces chevaux resteront plus sensibles à une réinfection. Dans la plupart des cas de gourme simple (non compliquée), il est conséquemment recommandé de laisser la maladie suivre son cours et d’isoler les chevaux atteints pour enrayer la propagation de la maladie (voir section 6-Prévention, Régie). De la même manière, il n’est pas recommandé de traiter aux antibiotiques les chevaux en bonne santé exposé à la gourme.

 

Les antibiotiques seront indiqués dans certains cas, suivant la recommandation de votre vétérinaire.

 

 

6-PRÉVENTION

Régie

La source d’infection de la gourme est le jetage nasal purulent ou le pus provenant d’un abcès. La transmission se fait par contact direct d’un cheval avec un autre ou par contact avec du matériel contaminé.

 

Lors d’une éclosion de gourme dans une écurie, aucun cheval ne doit quitter l’écurie et aucun nouveau cheval ne doit être admis. Les chevaux malades doivent être mis en quarantaine stricte.

 

La température rectale de tous les chevaux doit être contrôlée une fois par jour. Les chevaux présentant de la fièvre doivent être transférés en isolement avec les chevaux infectés. La bactérie de la gourme ne commence à être excrétée qu’un ou 2 jours après le début de la fièvre. La détection des fiévreux et leur isolement avant qu’ils n’excrètent la bactérie, et soient donc ainsi contagieux, est conséquemment la clé pour enrayer la propagation de la maladie.

 

Les chevaux malades doivent être manipulés en dernier pour tout ce qui concerne la régie (alimentation, nettoyage du box, etc.). Il faut porter une attention particulière aux vecteurs physiques de la bactérie, comme les vêtements pouvant être porteurs de sécrétions, les brosses, fourches, soit tout matériel et personnes étant en contact avec les chevaux malades. Tous ces vecteurs ne doivent être utilisés que pour et avec les chevaux infectés. À la fin de l’épisode de gourme, tous les instruments et locaux ayant été en contact avec les chevaux malades devront être désinfectés. L’eau de javel est un désinfectant efficace, mais elle est inactivée en présence de matière organique. Tous les objets et surfaces à désinfecter doivent donc préalablement avoir été bien lavés. Les pâturages contaminés doivent être laissés libres pendant 4 semaines. La bactérie étant détruite par le compostage, la litière contaminée peut être compostée.

 

La durée de la persistance de la bactérie dans l’environnement (c’est-à-dire sa ‘’survie’’ en absence de désinfection) n’est pas connue avec exactitude.

 

Comme les chevaux atteints continuent d’excréter la bactérie pendant 2 à 3 semaines après la fin des symptômes, la sortie d’un cheval de la zone de quarantaine peut se faire de 3 à 4 semaines après la fin des symptômes. De plus, comme certains chevaux demeurent porteurs et excréteurs de la bactérie de façon chronique pour des périodes beaucoup plus longues, il est préférable d’effectuer un test sur un écouvillon nasal afin de s’assurer qu’il ne présente plus un risque de contamination. L’excrétion de la bactérie pouvant être intermittente, il est préférable de faire un écouvillon nasal par semaine pour 3 semaines consécutives pour s’assurer qu’un cheval négatif l’est bel et bien. Si le prélèvement est fait directement dans les poches gutturales, il n’a pas besoin d’être répété, ce test étant plus sensible.

 

Bien que peu ou pas effectuée en pratique pour diverses raisons, la quarantaine reste tout de même la méthode préventive de choix, et ce, pour toutes les maladies contagieuses. En absence d’une éclosion de gourme ou d’une autre maladie contagieuse, tout nouvel arrivant devrait idéalement être isolé pour une période de 3 à 4 semaines avant de l’introduire avec les autres chevaux. Il est aussi possible de tester le nouvel arrivant pour détecter s’il est porteur de gourme ou s’il a été récemment exposé à la bactérie, avant de l’introduire dans un troupeau. Les mêmes considérations quant à l’excrétion intermittente s’appliquent aussi dans ce cas.

Vaccination

Il existe quelques vaccins disponibles sur le marché pour la prévention de la gourme, administrables par injection intramusculaire ou par voie intra-nasale. Ces vaccins sont associés à plus de complications que les autres vaccins disponibles sur le marché pour la prévention d’autres maladies. Ces complications peuvent être : réactions au site d’injection, formation d’abcès, purpura hémorragique.

Il est recommandé de ne pas vacciner un cheval ayant été atteint de la gourme pour 1 à 2 ans après l’épisode de gourme, ou même au-delà, à cause des risques de complications (purpura hémorragique).

La castration féline

Pourquoi faire stériliser son chat?

À Québec, la situation de surpopulation est telle que la SPA de Québec a dû euthanasier 4849 chats errants ou abandonnés en 2011. Avec le nombre de chats qu’ils ont réussi à placer et considérant que beaucoup de chats ne passent pas par la SPA, on commence à voir l’ampleur du problème. De plus, un couple de chats non stérilisés peut engendrer plus de 20 000 chats en 4 ans. On se rend vite compte que le décompte est exponentiel. Rares sont les gens qui, au moment de l’adoption d’un animal, s’attendent à l’abandonner un jour ou l’autre. Pourtant la réalité est toute autre.

Il n’y a pas que la surpopulation qui nous fait considérer la stérilisation. Un chat stérilisé se battra moins, donc diminuera le risque de transmission de maladies entre chats en plus de diminuer les frais vétérinaires. Il aura moins tendance à fuguer pendant les périodes d’accouplement. La stérilisation réduira considérablement le marquage urinaire et l’odeur de l’urine.

En résumé, au Québec la question ne se pose plus. La stérilisation est un cadeau à faire à notre animal de compagnie en plus d’être une façon de prendre ses responsabilités quant au problème de surpopulation animale.

Les tiques

Il existe plusieurs variétés de tiques. L’identification de celles-ci se fait en laboratoire. Les tiques habitent dans les herbes hautes et attendent patiemment qu’un animal passe par là pour leur servir d’en-cas. Certaines espèces peuvent parasiter les demeures. Elles se nourrissent du sang des mammifères et elles peuvent être des vecteurs pour plusieurs maladies tant chez l’homme que chez nos fidèles compagnons.  Elles peuvent transmettre, entre autres, la maladie de Lyme, l’anaplasmose et l’ehrlichiose.

Pour diminuer les risques que vous et votre animal ne serviez de repas à une tique, vous pouvez porter des vêtements longs, utiliser des insecticides topiques (ecto-spray), éviter les zones à risque et utiliser une prévention parasitaire adéquate (sous prescription). Sachez qu’aucune prévention n’est efficace à 100% donc il vaut mieux utiliser plusieurs méthodes simultanément.

Si votre animal a été piqué par une tique, il serait pertinent de procéder à un dépistage de la maladie de Lyme 6 semaines après la morsure. Dans les périodes à risque, surtout au printemps et à l’automne, il est recommandé de vérifier quotidiennement la peau de votre animal pour déceler la présence de cet acarien peu commode.

Pour plus de renseignements, communiquez avec nous et il nous fera plaisir de vous renseigner.

La saison du ver du cœur

On en entend souvent parler mais connaissons-nous ce petit parasite?

Son nom : Dirofilaria immitis

Le ver du cœur est transmissible via les maringouins ayant piqué un animal infecté. Ses hôtes favoris sont les canidés sauvages et domestiques. Il peut aussi infecter d’autres mammifères tels le chat, le lion de mer, le furet et même l’homme mais il atteint rarement sa maturité sexuelle chez l’homme.

La dirofilariose cause des problèmes cardiaques. Son habitat de prédilection est l’artère pulmonaire ce qui explique les signes cliniques : toux, intolérance à l’exercice, perte de poids, mauvais état général, difficultés respiratoires, syncope et distension abdominale. La majorité des chiens atteints n’ont toutefois aucun symptôme, mais demeurent un réservoir de la maladie.

La détection de la maladie se fait par un prélèvement sanguin. Tous les chiens au Québec devraient être testés au moins aux 3 ans. Si le chien voyage dans des régions plus à risque, il est fortement recommandé de le faire tester annuellement.

Pour prévenir le ver du coeur, il suffit d’utiliser des produits antiparasitaires couvrant la dirofilariose. Ces médicaments sont sous ordonnance et votre vétérinaire peut vous les prescrire s’il a examiné votre animal dans l’année.  La première fois que l’animal prend de la prévention parasitaire pour le ver du cœur, il devrait faire un test de dépistageau préalable. Il va de même pour les individus ayant omis des doses dans l’année précédente ou pour les chiots n’ayant jamais reçu de prévention.

Si vous souhaitez plus d’information,contactez-nous. Vous pouvez aussi consulter ce document fait par Dr Villeneuve de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal : Vers du coeur

Mon animal est allergique…

Les signes d’allergies sont nombreux : animal qui se gruge les pattes ou d’autres parties du corps ou qui s’arrache du poil, démangeaisons au niveau du visage, des aisselles et des aines, otite à répétition, désordre gastro-intestinal, peau noircie ou épaissie pour ne nommer que ceux-ci.  Si votre vétérinaire suspecte des allergies, il pourra vous proposer :

  • des produits contre les parasites car certains parasites ne sont pas nécessairement visibles au microscope et peuvent causer des symptômes similaires aux allergies.
  • des diètes d’éviction (diètes hypo allergènes) afin de déterminer si l’allergie est d’ordre alimentaire ou environnemental. Ces diètes doivent être essayées sur une période de 12-16 semaines avant d’exclure les allergies alimentaires. De plus, AUCUNE gâterie ou autre nourriture ne doivent être données pendant ce temps sinon le test pourrait être faussé.
  • une prescription d’antibiotique ou d’antifongique (si infection).
  • un test d’allergies. Ces tests se font par des dermatologues en vue de faire des injections de désensibilisation.

 

Comme nous l’avons mentionné plus haut, les allergies peuvent être d’ordre alimentaire ou environnemental.

Les allergies environnementales peuvent être saisonnières ou à l’année.

  • Les allergies saisonnières sont dues aux allergènes extérieurs et causent des désordres au niveau de la peau, contrairement aux humains pour qui les voies respiratoires sont majoritairement atteintes.
  •  Les allergies environnementales qui durent toute l’année peuvent être causées par plusieurs allergènes : acariens, savon à linge, parfum… La liste est longue, souvent seuls les tests d’allergies peuvent nous informer de la cause.

 

Ce qu’on doit savoir si notre chien est allergique :

  • Les allergies ne peuvent pas être guéries. Le but des traitements est de contrôler les signes cliniques.
  • Un animal allergique sera prédisposé à d’autres problèmes de peau (surinfection bactérienne ou fongique) et devra peut-être recevoir de la médication toute sa vie.
  • Le diagnostic se fait par exclusion d’autres pathologies. Votre vétérinaire peut vous proposer des bilans sanguins afin de vérifier que ses organes internes fonctionnent bien (un animal qui prend de la cortisone à long terme devrait faire des bilans sanguins fréquents) mais aussi pour exclure des problèmes endocriniens (thyroïde par exemple).
  • Certains shampoings, produits pour la peau et suppléments alimentaires peuvent aider lors du traitement.

N’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire car les allergies peuvent rendre la vie difficile aux animaux et à leur propriétaire !

Les mites d’oreilles

Cet acarien microscopique, comme son nom l’indique, colonise les oreilles des chiens, des chats et des furets. Il ne représente cependant pas une menace pour l’homme. La transmission se fait par contact direct. Les signes cliniques sont typiques : sécrétions brunâtres ayant l’apparence de grains de café moulu dans les oreilles, l’animal se secoue la tête ou essaie de se gratter au point de se mutiler avec ses griffes.

Le diagnostic se fait à l’aide d’un échantillon des sécrétions qu’on analyse au microscope.

Le traitement est simple et sous prescription vétérinaire.  Il faut d’abord se débarrasser des parasites, puis gérer l’inflammation ou l’infection au besoin.

Mon chien vieillit

L’arthrose est une maladie très commune chez les chiens gériatriques, principalement ceux de grandes races. Avec les années, le cartilage articulaire se dégrade progressivement. Cela cause de la douleur aux articulations atteintes et les chiens deviennent de moins en moins actifs. Les articulations les plus souvent touchées sont les hanches, les genoux et les coudes. Les signes de cette maladie incluent une boiterie, de la difficulté à se lever, à monter les escaliers, etc. L’arthrose ne se guérit pas mais plusieurs outils sont disponibles pour soulager les chiens qui en souffrent (suppléments alimentaires, médication, etc). Votre vétérinaire peut vous conseiller sur la gestion de l’arthrose chez les chiens âgés.

 

La maladie parodontale est également très commune chez les chiens gériatriques. Les chiens de races miniatures ont souvent des signes cliniques plus sévères. Avec le temps, la plaque et le tartre s’accumulent sur les dents ce qui cause une inflammation des gencives et du ligament parodontal. Si la maladie est très avancée, l’os alvéolaire qui retient la dent peut également être touché. Les signes de cette maladie incluent une mauvaise haleine, du tartre dentaire, de la difficulté à manger, des dents branlantes, etc. La maladie parodontale peut mener à la perte des dents, à des abcès dentaires et même à des fractures pathologiques du mandibule dans les cas très sévères. Un chien atteint de maladie parodontale peut avoir besoin d’extractions dentaires plutôt coûteuses. Heureusement, votre vétérinaire connaît de nombreux moyens pour prévenir cette maladie (hygiène dentaire, nourritures adaptées, détartrages, etc.).

 

L’insuffisance rénale est une maladie assez fréquente chez les chiens âgés. Avec l’âge, les reins de votre chien peuvent devenir de moins en moins efficaces, ce qui permet à certaines toxines de s’accumuler dans le sang. Ces toxines peuvent alors rendre votre animal malade. Le plupart du temps, la maladie s’installe de façon insidieuse. Elle se manifeste par une soif augmentée, des mictions plus fréquentes, une perte de poids, une perte d’appétit et parfois des vomissements. Un bilan sanguin complet (hématologie et biochimie) et une analyse d’urine suffisent souvent pour diagnostiquer l’insuffisance rénale et déterminer le stade auquel elle est rendue. Dans la très grande majorité des cas, l’insuffisance rénale ne peut être guérie mais elle peut être contrôlée pour augmenter la qualité de vie des chiens qui en souffrent. Une nourriture adaptée, une médication et une fluidothérapie peuvent augmenter significativement l’espérance de vie des chiens atteints d’insuffisance rénale.

 

Les chiens, tout comme les personnes âgées, peuvent souffrir de troubles cognitifs. En effet, un animal gériatrique peut démontrer des signes tels qu’une perturbation du cycle du sommeil, de l’errance, des mictions et défécations à des endroits inappropriés, des vocalisations à des moments inopportuns, etc. Si votre chien commence à démontrer des signes de troubles cognitifs, votre vétérinaire peut vous conseiller sur la façon de gérer ce problème. Les nourritures de gamme vétérinaire pour chiens âgés peuvent grandement améliorer l’état mental de votre compagnon et ainsi prolonger sa qualité de vie et la vôtre.

 

Les animaux gériatriques sont plus à risque que les jeunes de développer des maladies. Plus une maladie est détectée tôt, plus les chances de guérir votre chien sont grandes. C’est pourquoi il est recommandé de faire examiner votre vieux chien et de lui faire un bilan sanguin au moins une fois par année.

Le détartrage des animaux domestiques.

Comme nous, les chiens et les chats ont un film de plaque dentaire, formé principalement de protéines de la salive, de nourriture et de bactéries. Après 2 jours, cette plaque se calcifie en tartre. Certains gens considèrent normal que la gueule de leur animal sente très fort et qu’elle soit pleine de tartre. Contrairement à ces croyances, une gueule saine ne devrait contenir ni gingivite ni tartre important.Votre vétérinaire vous proposera sûrement un détartrage au cours de la vie de votre animal. Le détartrage est l’équivalent d’un bon nettoyage dentaire mais bien sûr, il se fait sous anesthésie générale pour la simple et bonne raison qu’un animal ne reste pas immobile pendant toute la procédure. Certaines personnes pratiquent des détartrages sans anesthésie, cette méthode ne fait pas l’unanimité à cause des risques d’endommager la dent mais surtout parce qu’elle ne permet pas d’enlever le tartre sous les gencives. C’est d’ailleurs ce tartre qui cause le plus de problèmes.

Mais pourquoi détartrer?

La gingivite peut endommager les gencives, ce qui crée une porte d’entrée aux bactéries de la bouche. Celles-ci peuvent alors circuler dans le sang de votre compagnon, atteindre les organes internes et provoquer des maladies. Une mauvaise hygiène dentaire peut aussi entrainer la perte de certaines dents et de la douleur quand l’animal mange. Également, l’haleine de votre animal sera grandement améliorée par un détartrage. Un détartrage au moment opportun peut augmenter l’espérance de vie de votre compagnon pour toutes ces raisons.

À quelle fréquence doit-on faire détartrer notre animal?

Certains animaux auront besoin d’un détartrage annuel. D’autres n’en auront besoin que quelques fois dans leur vie et certains n’en auront jamais besoin. Certaines races, telles les races miniatures, ont tendance à faire plus de tartre. Si votre chien n’a pas perdu toutes ses dents de lait, l’accumulation de tartre a tendance à être plus importante.

Comment prévenir le tartre ?

Le meilleur moyen  pour éviter l’accumulation du tartre est un brossage des dents quotidien. Il existe aussi des nourritures dentaires, des additifs qu’on ajoute à l’eau ou à la nourriture et des gâteries dentaires. En plus d’améliorer la qualité de vie de votre animal, une bonne hygiène dentaire vous évitera aussi de nombreuses visites chez le vétérinaire. N’hésitez pas à demander conseil à votre équipe vétérinaire, ils sont les mieux placés pour vous informer à ce sujet.

Les problèmes urinaires

Souvent, les propriétaires d’animaux pensent à tort que leur compagnon veut se venger ou qu’il marque tout simplement son territoire quand il urine en dehors de la litière. Pourtant, la majorité du temps, il y a un problème d’ordre médical dissimulé derrière ce comportement.

Si votre chat a de la difficulté à uriner, qu’il vous semble constipé ou que vous n’avez pas vu d’urine dans les 12 dernières heures, communiquez avec votre vétérinaire MAINTENANT.

Si votre chat  présente l’un ou plusieurs des signes suivants : urine en dehors de la litière, fait plusieurs petites miction,  a du sang dans l’urine ou que celle-ci sent fort, il se peut qu’il ait des problèmes urinaires. Pour en avoir le cœur net, votre chat aura besoin d’un examen vétérinaire et d’une analyse d’urine.

L’urologie (analyse d’urine) nous permet de savoir s’il y a des cristaux, du sang ou des bactéries dans l’urine en plus de nous informer sur la teneur en glucose (diabète) et plusieurs autres informations plus que pertinentes pour les reins entre autres.

Avec une échographie ou une radiographie, nous pouvons aussi visualiser les pierres formées par l’accumulation de cristaux urinaires.

Si votre animal urine beaucoup et que sa soif aussi est augmentée, il se peut qu’il y ait un autre problème. Voir la fiche « mon chat vieillit » ou parlez-en à votre vétérinaire.

Un chat avec un problème urinaire peut associer la douleur à la litière, il peut donc être porté à uriner ailleurs. Par exemple : dans le bain, sur les lits ou à d’autres endroits associés à la détente ou à des évènements positifs. Il se dit « ça fait mal dans la litière, je vais essayer sur le canapé où habituellement j’ai de belles expériences. » Car oui, les problèmes urinaires sont douloureux.

Les problèmes urinaires sont aussi présents chez les chiens. Quoi que moins fréquents chez les grands chiens, il n’est pas rare que les chiens de petites taille soient atteint de problèmes urinaires. C’est cependant la gente féline qui est la plus atteinte par cette pathologie.

Si votre animal à une infection urinaire, il aura besoins d’antibiotiques et idéalement, nous devrions faire une culture urinaire pour savoir quelle bactérie traiter et quel antibiotique est efficace. Nous devons traiter l’infection urinaire pour ne pas qu’elle se propage vers les reins.

Pour ce qui est des cristaux urinaires, certains peuvent fondre grâce à une diète, à laquelle on devra peut-être ajouter une antibiothérapie. D’autres ne fondent pas, c’est alors qu’il faudra aller en chirurgie. Qu’importe les cristaux, votre animal devra demeurer sur diète de prescription pour diminuer les risques de récidives. Des cristaux non traités peuvent provoquer un blocage urinaire. Il devient alors urgent d’anesthésier votre animal pour le débloquer afin de sauver sa vie. Suite à ces problèmes, il est vraiment important de suivre à la lettre les recommandations de votre équipe vétérinaire.

La cystite idiopathique, comme son nom l’indique, est encore peu connue. Elle peut parfois être liée au stress, d’autres fois, la cause demeure indéterminée. Votre vétérinaire, suite à son diagnostic, pourra vous proposer différentes alternatives médicales ou non telles que certaines diètes et même des phéromones d’apaisement.

Comment prévenir les problèmes urinaires.

Bien que certains animaux semble très prédisposés, comme les schnauzers par exemple, il existe des moyens préventifs afin de mettre les chances de votre côté pour éviter les ennuis urinaires :

  • Nourrir vos animaux avec des aliments vétérinaires, ceux-ci ont pour la plupart une « protection urinaire », en induisant un pH urinaire défavorisant les cristaux.
  • Donner de la nourriture en boîte de bonne qualité. Ceci augmente la quantité d’eau ingérée par vos animaux.
  • Utiliser des fontaines d’eau pour stimuler à boire et ainsi bien « diluer» l’urine et les cellules qui s’y trouvent. Vous pouvez aussi mettre de la glace dans l’eau, changer l’eau plusieurs fois

Pour que votre animal et vous passiez un beau temps des Fêtes

Le temps des Fêtes est une belle occasion pour se réunir en famille et faire des activités extérieures. Pourquoi ne pas inclure votre compagnon de vie à quatre pattes dans ces festivités? Si vous recevez de la visite à la maison ou que votre animal part visiter la famille avec vous, voici quelques précautions pour que ces moments en famille ne deviennent pas une visite vétérinaire improvisée.

Les décorations : Faites attention aux cheveux d’anges, aux glaçons dans le sapin, aux rubans d’emballage et aux décorations cassantes. Les animaux peuvent  se blesser (coupure)  avec ceux-ci ou en ingérer, ce qui vous vaudra une visite vétérinaire.

Les restes de table : N’hésitez pas à aviser votre entourage que certains aliments, dont des aliments gras, peuvent provoquer de la diarrhée, des vomissements et des pancréatites sans qu’ils ne soient toxiques à la base. Prêtez une attention plus particulière aux os de poulet/dinde/autre, aux oignons et mets contenant des oignons (bouillon, etc.), au chocolat, à l’alcool, au xylitol (dans la gomme à mâcher entre autres), à la caféine, aux raisins, etc. En bref, plusieurs aliments ont le potentiel d’intoxiquer votre compagnon. Mieux vaut aviser la visite ou penser à trimballer nos propres gâteries sécuritaires pour satisfaire l’oncle gâteau ou un beau-frère au pied rond sans mettre la vie de votre animal en danger!

Les plantes : Le bon vieux poinsettia, le gui, le houx et plusieurs autres plantes dans la maison peuvent intoxiquer votre animal.

Le stress du temps des Fêtes : Pour plusieurs animaux, le temps des Fêtes peut être source d’inquiétude. Des enfants qui les sur-stimulent, du bruit à profusion, plein d’inconnus dans la maisonnée, toutes sortes de nouvelles odeurs, de nouveaux objets dans la maison, des horaires inhabituels, la mise en pension, sont tous des exemples de causes de stress pour eux. Que votre animal soit stressé de nature ou non, il faut savoir que ça en fait beaucoup pour lui en même temps. Voici quelques conseils :

Lui faire un petit coin à lui ou personne n’a le droit de le déranger, idéalement à l’abri du son (les animaux ont une ouïe plus développée que la nôtre).  Certains animaux préfèrent avoir un œil sur la situation; vous pouvez alors lui faire son petit coin pas trop loin de l’action selon le tempérament de votre animal.

Trouvez lui des occupations pour se changer les idées; lamelles à mâcher, jeu mental (Aïkiou, Kong, chasse au trésor, etc.). N’oubliez pas de prendre le temps de le faire bouger. Un animal ayant dépensé physiquement aura plus de facilité à gérer son énergie une fois les invités arrivés en plus de vous faire profiter de l’air frais en bonne compagnie.

Pour les animaux plus anxieux, il existe des phéromones d’apaisement, des produits naturels et de la médication pour les aider à mieux vivre le temps des Fêtes. Discutez-en avec nous !
Un animal en cadeau:  Un chat ou un chien peut vivre de 8 à 20 ans. C’est une responsabilité à long terme. Assurez-vous que la personne à qui vous voulez faire plaisir a envie mais est surtout apte à subvenir à ses besoins. De plus, un animal domestique coûte environ 1000$ dans la première année! C’est à prendre en considération. L’espèce et la race doivent convenir au tempérament et aux activités du futur propriétaire.  Acheter un labrador chocolat à votre grand-mère n’est probablement pas l’idéal même si celle-ci répète qu’elle veut un chien depuis 2 ans !  Faites attention au marketing en animalerie, les frimousses de ces petites bêtes nous font craquer certes, mais il en est de notre responsabilité de bien peser le pour et le contre avant l’achat d’un être vivant.

Les intoxications chez les animaux de compagnie

Afin d’éviter une intoxication à vos animaux de compagnie nous vous avons concocté cet aide-mémoire.

Faire vomir ou non ?  La question est assez délicate. Dans certains cas, lorsque l’animal a ingéré une plante, du chocolat ou un objet, nous pouvons faire vomir l’animal, si c’est fait dans un délai raisonnable (appelez-nous pour avoir l’information). Mais dans d’autres situations, si ce que l’animal a ingéré est tranchant ou irritant, comme une aiguille ou un produit d’entretien domestique, nous ne devons absolument pas le faire vomir. Mieux vaut contacter votre vétérinaire pour en avoir le cœur net.

Éthylène Glycol (lave-vitre et antigel) : Son arôme sucré tente beaucoup les chiens.

Rodenticide (mort au rat) : C’est un anticoagulant qui provoquera une hémorragie interne. Le goût étant appétant pour les rongeurs, il n’est pas rare que les animaux de compagnie en mangent.

Insecticides et pesticides (comme ceux pour la pelouse)

Produits d’entretien ménager

Raisin

Avocat

Noyau de pêche

Pelure de pomme de terre

Chocolat : Si votre animal a ingéré du chocolat, apportez-nous l’emballage ou la marque et le format pour déterminer les conséquences possibles, cet aliment peut lui être fatal!

Oignon, ail et ciboulette, etc.

Café, thé

Gomme à mâcher contenant du xylitol

Pâte à pain non cuite

Viande crue et os

Plantes : Beaucoup de plantes sont toxiques comme : l’aloès, l’amaryllis, le cestrum, le dieffenbachia, le poinsettia, la jonquille, le rhododendron et le lys pour ne nommer que celles-ci (voir le lien ci-dessous pour connaître le nom des plantes toxiques).
Nous vous conseillons de faire une liste des plantes que vous avez dans la maison et à l’extérieur. Ceci facilitera le diagnostic. Si vous ne connaissez pas le nom de la plante, apportez une photo, une feuille ou la plante en entier pour l’identification.

Drogue : Lorsque votre animal ingère de l’alcool, de la marijuana, de la cocaïne ou toute autre sorte de drogue, il est en danger. Il est important d’être honnête avec personnel de votre clinique vétérinaire si vous croyez que c’est le cas. Sa vie en dépend.

Médicament à usage humain (tel que l’aspirine, le tylenol, etc.) : C’est une cause très fréquente d’intoxication sévère pour vos animaux domestiques. NE JAMAIS DONNER DE MÉDICAMENT HUMAIN SANS L’AVIS DE VOTRE VÉTÉRINAIRE

Intoxication au zodiac
(produit antiparasitaire d’animalerie) : En clinique, nous recevons souvent des chats intoxiqués par ce produit contre les puces. Il existe des produits vétérinaires sécuritaires et en vente libre pour les animaux de compagnie. Informez-vous, ça pourrait sauver des vies!

En résumé
Il existe plusieurs autres produits toxiques. Si vous suspectez une intoxication chez votre animal, appelez-nous et nous vous indiquerons la marche à suivre. La règle d’or avec les intoxications : apportez le produit suspect avec vous et avant de faire vomir votre compagnon, informez-vous, il est parfois contre-indiqué d’induire des vomissements.

418-417-1199 Clinique vétérinaire des Appalaches
1-888-426-4435  Centre antipoison   (frais applicables)

Liste des plantes toxiques

La vaccination chez les chiens

Il est important de savoir que la vaccination demeure le meilleur moyen de prévention pour plusieurs maladies.Votre animal aura besoin de rappels de ses vaccins afin de créer sa mémoire immunitaire. La fréquence des rappels varie selon l’âge et son programme de vaccination établi par le vétérinaire.

 

Les principales maladies sont:

Le distemper (la maladie de Carré) est un virus très contagieux transmis par microgouttelettes ou par contact nez-à nez. Au début, les signes sont ceux d’une affection respiratoire, soit la toux, un écoulement nasal et oculaire. Puis vient un temps où le chien est plus amorphe, où on note de la diarrhée, des vomissements, une perte d’appétit et parfois des signes neurologiques. Les chiens atteints ont souvent de l’épaississement au niveau de la truffe et des coussinets. Il n’y a pas d’antiviraux contre le distemper à ce jour, le traitement en est un de support. Depuis quelques années, grâce à la vaccination, on remarque que la maladie a diminué d’incidence. Le vaccin est donc fortement recommandé car il demeure le meilleur moyen de prévention de la maladie.

 

L’hépatite infectieuse canine est un virus qui se transmet en ingérant les selles, l’urine et la salive infectés. Cette maladie, aussi connue sous le nom de maladie de Rubarth, peut être très foudroyante et rendre un chien amorphe en quelques heures, provoquant un décès qui passe souvent pour un empoisonnement. Cette maladie peut causer des dommages graves au foie, aux reins, à la rate et aux poumons. D’autres signes cliniques possibles sont de la douleur abdominale, de l’abattement, de la diarrhée et des vomissements. Une augmentation de la taille des amygdales est souvent notée. Un chien en rémission continue d’excréter la maladie pendant environ un an via son urine. La vaccination est la seule prévention efficace.

Le parvovirus est très fréquent au Québec. L’animal contracte la maladie en ingérant le virus. Le chien n’a pas à être en contact avec un comparse malade, un simple contact avec un objet souillé suffit. Donc, vous pouvez apporter la maladie sur vous et contaminer votre compagnon. Les plus à risque sont ceux qui fréquentent les chenils, les parcs à chiens et les pensions. Cette maladie est foudroyante, en quelques jours l’animal se déshydrate suite à des vomissements et à de la diarrhée sanguinolente. Sans traitement, les chances de survivre à la maladie sont faibles. Le traitement en est un de support. L’environnement et le chien resteront contagieux pendant environ 6 mois suivant la rémission. Puisque cette maladie est TRÈS fréquente, TRÈS contagieuse et que la vaccination est le seul moyen de prévention, le parvovirus fait partie de la vaccination de base du chien.

La leptospirose est une zoonose, ce qui signifie qu’elle est transmissible à l’homme. Elle est causée par une bactérie présente dans l’urine ou dans le sol infecté. L’animal l’ingère souvent via de l’eau contaminée par une moufette, un raton-laveur, un écureuil ou un autre animal infecté. Les dommages au foie et aux reins sont irréversibles. Les signes cliniques sont fièvre, abattement, désordre gastro-intestinal, jaunissement des muqueuses, anorexie. Le traitement doit être fait sous hospitalisation avec antibiothérapie. Le vaccin de la leptospirose devrait être donné aux chiens qui vont à l’extérieur, ceux qui aiment se baigner ou boire dans les flaques d’eau, les chiens de ferme et de chasse.
La bordetellose, alias la toux de chenil, est très contagieuse. Comme son nom l’indique, les chiens les plus à risque sont ceux qui fréquentent les chenils, les élevages, les parcs à chiens et les pensions. La bactérie Bordetella se transmet par inhalation et souvent par contact nez-à nez. Les symptômes sont respiratoires dont, entre autres, une toux typique. C’est l’équivalent de la coqueluche chez le chien.  Le traitement dépend de la sévérité des symptômes. Les chiens en contact avec d’autres chiens devraient être vaccinés pour cette maladie.

La maladie de Lyme est transmissible via les tiques, celle du chevreuil est plus souvent vectrice. Cette maladie est aussi transmissible à l’homme mais également par une tique. Les chiens les plus à risque sont ceux en contact avec de la végétation : pelouse, boisé, etc. Les symptômes peuvent apparaître plusieurs mois après avoir contracté la maladie. On note souvent de la boiterie, de l’arthrite, de l’abattement et de la fièvre. Parfois, mais plus rarement, les reins, le cœur et le système nerveux sont atteints. La maladie de Lyme semble être en croissance au Québec. La vaccination recommence à être conseillée par les professionnels de la santé animale.

D’autres vaccins existent, mais ne sont pas conseillés pour tous les animaux. Votre équipe vétérinaire est la mieux placée pour pouvoir répondre à vos questions sur la vaccination, n’hésitez pas à leur demander conseil.

La vaccination chez les chats

Il est important de savoir que la vaccination demeure le meilleur moyen de prévention pour plusieurs maladies.Votre animal aura besoin de rappels de ses vaccins afin de créer sa mémoire immunitaire. La fréquence des rappels varie selon l’âge et sa cédule de vaccination établie par le vétérinaire.

 

Les principales maladies sont :

 

La panleucopénie est un virus très contagieux pouvant être mortel. Les chats le contractent en ingérant le virus. L’animal n’a pas besoin d’être en contact avec un autre chat pour l’attraper. Des objets ou des gens en contact avec la maladie peuvent suffire. La panleucopénie est très résistante dans l’environnement, elle peut y rester jusqu’à un an. Les symptômes sont une diarrhée grave et des vomissements. Une femelle gestante ayant la maladie ou vaccinée pendant la gestation peut donner naissance à des chatons lourdement handicapés. Le traitement en est un de support et doit être drastique, l’animal doit être hospitalisé sous fluides avec antibiothérapie et anti-vomitif. Le diagnostic se fait avec des tests en laboratoire.La vaccination reste le meilleur moyen de prévention pour cette maladie.

 

La rhinotrachéite est unvirus transmissible par microgouttelettes. C’est une infection des voies respiratoires très contagieuse qui peut être fatale chez le chaton. Les symptômes sont : éternuement, perte d’appétit, fièvre et épaississement des sécrétions au niveau du nez et des yeux. Les chats restent toujours porteurs. En moment de stress, les symptômes peuvent revenir. Les chats d’extérieur, de refuge ou de chatterie sont plus susceptibles d’attraper la rhinotrachéite. Le diagnostic se fait à partir des symptômes et le traitement en est un de support.
Le calicivirus est une infection des voies respiratoire dont les symptômes s’apparentent à ceux de la rhinotrachéite. À ces signes cliniques s’ajoutent des ulcères au niveau de la gueule et/ou de la langue. Ces deux maladies sont responsables de 90% des infections respiratoires du chat.

La leucémie féline s’attaque au système immunitaire.  Elle se transmet par la salive, les larmes, l’urine, le sang et pendant la gestation.  Les chats les plus à risque sont ceux qui vont à l’extérieur, qui fréquentent des chatteries ou qui sont en contact avec d’autres chats. Le plus souvent, la transmission se fait par le toilettage ou le jeu. Parfois, l’animal élimine le virus avec son système immunitaire, si le virus n’est pas rendu à la moelle. Sinon, il sera atteint à vie car il n’y a pas de remède. On peut cependant aider en traitant les infections secondaires et un chat atteint peut avoir une belle qualité de vie pour plusieurs années, mais DEVRAIT rester toujours à l’intérieur pour ne pas infecter les chats du voisinage. Certains animaux sont porteurs latents. Ceci signifie qu’il ne développe pas les symptômes mais qu’ils peuvent transmettre le virus aux autres chats. Le diagnostic de cette maladie se fait par une analyse laboratoire à partir du sang du chat.La meilleure prévention demeure la vaccination. Un test de dépistage est recommandé chez tous les chats.

La rage est un virus mortel transmissible à l’homme qui attaque le système nerveux central. Aucun traitement n’a été découvert à ce jour. La contraction se fait par morsure. Tous les animaux devraient être vaccinés contre la rage.

D’autres vaccins existent comme celui pour le FIV et le PIF, mais ces vaccins ne sont pas recommandés d’emblée pour tous les chats. Votre vétérinaire saura vous conseiller sur les vaccins à administrer à votre chat.

L’examen annuel chez votre animal de compagnie

Exagéré oui ou non ?

Comme nous le savons tous, nos petites bêtes vieillissent à vive allure.  Considérant que nos animaux de compagnie prennent de l’âge 5 à 7 fois plus rapidement que nous, l’examen annuel est loin d’être exagéré ! Imaginez tout ce qui peut changer au niveau de votre santé dans ce laps de temps.

Tout comme chez l’homme, l’examen annuel permet de vérifier l’état de santé global de nos compagnons. Plusieurs maladies peuvent être détectées plus tôt tant chez les jeunes que chez les plus âgés, nous pouvons donc ralentir les dommages causés et garder une qualité de vie prolongée grâce à l’examen annuel. Certains problèmes de santé diagnostiqués plus tôt peuvent être contrôlés et/ou ralentis simplement par un changement alimentaire ou l’ajout de suppléments nutritionnels. Le diabète, l’insuffisance rénale et l’arthrose en sont de bons exemples.

Soyons sage et suivons ce vieil adage : mieux vaut prévenir que guérir.

Mon chat vieillit…

L’arthrose est une maladie sous-diagnostiquée chez les chats gériatriques. Les félins cachent très bien leur douleur et c’est pourquoi il est difficile pour les propriétaires de détecter les signes de cette maladie insidieuse. Avec les années, le cartilage articulaire s’amincit et se dégrade progressivement. Cela cause de la douleur aux articulations et les chats deviennent de moins en moins actifs. Selon certaines études, plus de 90% des chats âgés de plus de 15 ans souffrent d’arthrose. Cette maladie ne se guérit pas mais plusieurs outils sont disponibles pour soulager les chats qui en souffrent. De la nourriture adaptée devrait être donnée à tous les vieux chats atteints d’arthrose.

La maladie parodontale s’installe lentement au fil des années. La plaque et le tartre s’accumulent et causent de la rougeur au niveau de gencives, des dents brisées ou branlantes. Il va sans dire que l’odeur ne laisse pas sa place. De plus, le tartre peut provoquer différentes pathologies au niveau des organes internes. Le meilleur moyen de prévenir la maladie parodontale est un brossage de dents régulier, mais pour se débarrasser du tartre une fois qu’il est installé, la meilleure solution est le détartrage. Votre chat étant âgé, un bilan sanguin est plus que recommandé pour avoir une bonne idée de son état de santé général avant de l’anesthésier.

L’insuffisance rénale est une maladie très fréquente chez les chats âgés. Avec l’âge, les reins de votre chat peuvent devenir de moins en moins efficaces ce qui permet à certaines toxines de s’accumuler dans le sang. Ces toxines peuvent alors rendre votre animal malade. La plupart du temps, la maladie s’installe de façon graduelle. Elle se manifeste par une soif augmentée, une augmentation du volume d’urine, une perte de poids, une perte d’appétit et parfois des vomissements. Un bilan sanguin complet (hématologie et biochimie) et une analyse d’urine suffisent souvent pour diagnostiquer l’insuffisance rénale. Dans la très grande majorité des cas, l’insuffisance rénale ne peut être guérie mais elle peut être contrôlée pour augmenter la qualité de vie des chats qui en souffrent. De la nourriture adaptée, de la médication et de la fluidothérapie peuvent augmenter significativement l’espérance de vie des chats atteints d’insuffisance rénale.

La glande thyroïde est l’organe qui gère le métabolisme chez le chat. En vieillissant il n’est pas rare qu’une masse bénigne se loge dans la thyroïde ou que la thyroïde augmente de volume ce qui cause une surproduction d’hormones thyroïdiennes. Ce dérèglement hormonal se manifeste par une perte de poids, une augmentation de la soif, un appétit augmenté, des vomissements et parfois de l’hyperactivité. L’hyperthyroïdie se diagnostique à l’aide d’un bilan sanguin précis : le dosage des hormones thyroïdiennes.  Heureusement, le pronostic de cette maladie est bon si le chat est traité. Il existe plusieurs options de traitement (médication, nourriture spécialisée, chirurgie ou iode radioactif). Votre vétérinaire peut vous conseiller sur l’option la plus appropriée pour votre chat.

Le diabète est une maladie de plus en plus fréquente chez le chat. Le rôle de l’insuline est de permettre au glucose sanguin d’être utilisé par les cellules du corps. Si le corps manque d’insuline (ou si les cellules y sont résistantes), les cellules ne sont pas capables de se nourrir. C’est pourquoi les chats diabétiques perdent du poids malgré un appétit vorace. La maladie se manifeste également par une soif augmentée, des mictions plus fréquentes et parfois des problèmes locomoteurs.  Le diabète félin ressemble beaucoup au diabète humain de type 2. Malgré cela, les hypoglycémiants oraux ont rarement un effet significatif chez le chat et il faut administrer de l’insuline chez la très grande majorité des félins pour réussir à contrôler leur diabète. De la nourriture adaptée peut également aider au contrôle de cette maladie. Pour diagnostiquer le diabète, un bilan sanguin complet (hématologie et biochimie) ainsi qu’une analyse d’urine sont nécessaires.

Les signes cliniques de l’hyperthyroïdie, du diabète et de l’insuffisance rénale se ressemblent beaucoup et c’est pourquoi il est fortement recommandé de faire un bilan sanguin complet incluant le dosage de l’hormone thyroïdienne et une analyse d’urine chez tous les chats gériatriques présentant ces signes cliniques. De très bonnes diètes vétérinaires existent pour garder en santé les chats commençant à présenter des signes de vieillissement. Votre vétérinaire est la personne idéale pour vous conseiller sur la diète à donner à votre fidèle compagnon.

Les puces

La puce est le parasite externe le plus souvent rencontré. Les animaux qui font du plein air sont plus à risque d’en attraper. La transmission des puces se fait par contact avec un animal infesté ou simplement en étant dans un milieu qui en abrite plusieurs. Les puces sautent alors sur votre animal et le piquent pour se nourrir. Quand votre compagnon entre dans la maison, il fait également entrer de nouveaux  « amis » avec lui. Les puces infestent alors votre maison car le mode de reproduction de celles-ci est très rapide. Elles peuvent vous piquer et piquer les membres de votre famille aussi.

La plupart du temps, les piqûres de puces ne causent aucune démangeaison, autant pour vous que pour votre chien ou chat. Par contre, dans certains cas, vous pourrez remarquer des démangeaisons et/ou une infection de peau chez votre animal. Dans le cas d’infestations sévères, votre animal pourrait même souffrir d’anémie. Il existe plusieurs produits contre les puces; demandez à votre vétérinaire lequel conviendrait le mieux à votre animal et à son mode de vie (produits topiques, produit injectable, collier, comprimé etc.).

L’euthanasie des chiens et des chats

Le sujet n’est pas toujours facile à aborder mais la mort fait partie de notre réalité et le sujet doit être discuté afin de mieux comprendre cette procédure.  Même si dans certaines situations, l’euthanasie est injustifiée, souvent c’est la solution la plus humaine pour abréger les souffrances de notre compagnon tant aimé. Une question est sur plusieurs lèvres : comment procède-t-on?
L’euthanasie telle que nous la pratiquons consiste en l’injection intraveineuse d’une drogue qui provoque un arrêt cardio-respiratoire quasi immédiat. La perte de conscience est rapide et sans douleur, mise à part l’inconfort de la piqûre.  La majorité du temps, le décès survient dans la minute qui suit l’injection.  Dans certaines situations, un tranquillisant est administré avant la procédure si l’animal est trop anxieux ou agressif. Il faut savoir que votre compagnon gardera les yeux ouverts, qu’il peut uriner ou déféquer après le décès puisque les sphincters se relâchent. Il se peut aussi qu’il ait des spasmes musculaires post-mortem.
Les gens peuvent décider d’assister ou non à l’euthanasie, tout dépend de ce qui est désiré.
Certaines personnes préfèrent enterrer leur compagnon dans leur cour, il faut cependant vérifier avec la municipalité si celle-ci le permet. Sinon, les cliniques vétérinaires font affaire avec des incinérateurs. Les incinérations se font soit en groupe, soit individuellement avec une urne pour le retour des cendres. Il est aussi possible d’assister à la crémation.

Notre incinérateur : http://incinerationdelacapitale.net/index.php

Si vous avez des questions sur cette procédure, notre équipe vous guidera avec respect et compréhension.

L’obésité chez nos animaux de compagnie

On a tendance à nourrir de façon excessive nos compagnons adorés et souvent, nous le faisons pour leur démontrer notre amour. Détrompons-nous, aimer de façon saine ne devrait pas rimer avec l’obésité voir avec l’obésité morbide…
L’obésité est un fléau : 58% des chiens et 45 % des chats sont atteints d’obésité. Cela fait tellement partie de nos habitudes que lorsque notre animal a un poids santé, les gens pensent qu’il est trop maigre.  Ce qu’il faut savoir c’est que l’obésité est responsable de mort prématurée. Une étude a démontré qu’un labrador nourri avec des portions contrôlées vit en moyenne 2 ans de plus qu’un labrador nourri à volonté. De plus, la liste des maladies étroitement liées à l’obésité est longue : diabète, arthrite, hypertension, cancer, boiterie, cystite pour ne nommer que celles-ci. Des études récentes nous informent que les cellules adipeuses (graisseuses) sécrètent des facteurs inflammatoires pouvant augmenter l’incidence d’otites, de dermatites, de cystites et tout autre processus lié à l’inflammation.

Nous connaissons les conséquences de l’obésité, mais comment y remédier? En fait, c’est assez simple : l’apport calorique obtenu par l’alimentation doit être moindre que les calories dépensées. Une diète formulée pour la perte de poids et de l’exercice constituent une recette gagnante. Certaines nourritures ne sont pas faites pour la perte de poids. Il est aussi important de ne pas faire perdre du poids trop rapidement. Le mieux est d’effectuer un suivi serré, de  faire peser l’animal une fois par mois et de bien contrôler ses quantités de nourriture. Ne diminuez pas les portions de nourriture à l’aveuglette, on ne veut pas qu’il soit affamé ou carencé. De plus, les gâteries ne devraient pas excéder 10% de l’apport calorique quotidien.  N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de la santé animale,  nous sommes formés pour vous venir en aide afin que votre animal retrouve son poids santé, qu’il puisse avoir une de qualité de vie augmentée et que vous puissiez l’aimer plus longtemps.

Les vacances avec votre compagnon

Les vacances arrivent à grands pas, vous envisagez que toutou ou minet se joigne vous?

Ça prend de l’organisation bien sûr, mais des milliers de vacanciers amènent avec eux le meilleur ami de l’homme alimentant ainsi leur relation de beaux moments. Voici quelques petits détails à envisager avant votre départ.

-Hébergement : Où allez-vous dormir avec lui?

-Que voulez-vous faire en vacances? Par exemple, si vous allez faire des glissades d’eau, il faudra quelqu’un pour veiller sur toutou pendant votre absence car les campings, hôtels et autres qui tolèrent les chiens exigent bien souvent qu’ils ne soient pas laissés seuls.

– Où pouvez-vous le sortir pour qu’il dépense son énergie?

-Est-ce que sa vaccination et sa prévention parasitaire sont adéquates selon votre destination? Validez avec votre vétérinaire et les douanes aux besoins.

-Pensez à lui apporter sa nourriture habituelle ou cherchez d’avance où elle est vendue.

-S’il prend de la médication, faites-en préparer d’avance pour ne pas en manquer sur place.

-Faites un bottin téléphonique avant de partir : Pensions, service vétérinaire d’urgence (un porc-épic est si vite arrivé…),  etc.

-Faites-lui faire une médaille ou faites-lui poser une micropuce! Ce n’est pas le temps de le perdre!

-Pensez à ne pas le laisser dans l’auto pendant vos courses lorsqu’ il fait chaud, parfois 5 minutes sont suffisantes pour un coup de chaleur ou pire…

Lorsqu’on prend le temps de bien se préparer, voyager avec son animal est une expérience enrichissante pour vous comme pour lui. Nous vous invitons à visiter un site web bien fait pour vous outiller afin de voyager avec votre compagnon à quatre pattes. L’auteur a d’ailleurs fait des livres très intéressants sur le sujet.

http://www.partoutavecmonchien.com/fr/home/